ARTISTES

Nicolas Turon

Directeur artistique – Auteur de romans vivants

Nicolas Turon conjugue les détails insignifiants et les hasards offerts par la rue pour les mettre en jeu ou en tirer des histoires.

Auteur, dramaturge et metteur en scène, il a joué pendant vingt ans dans diverses compagnies de théâtre et de cirque, écrit et mit en scène des spectacles vivants, habité la rue, donné des ateliers de théâtre et d’écriture par centaines, créé et dirigé des lieux de diffusion, fait de la radio et mené des actions artistiques un peu partout dans le monde. Il est passionné par la transmission et intervient régulièrement dans les établissements scolaires.

À partir des notes prises durant 4 années d’actions urbaines brutes (boijeot.renauld.turon), Nicolas Turon lance en 2015 un projet kaléidoscope, à la fois performance, laboratoire d’écriture et projet d’édition : Le Roman de la Ruespectacle vivant sous forme d’un écrit à implications dans la vie réelle. Il pose une équation littéraire, recolle ses notes et rédige un roman selon le principe : le réel nourrit la fiction qui influe sur le réel. Un roman écrit dans la rue, sur la rue, pour la rue.

Aujourd’hui, Nicolas Turon continue de jouer à troubler le réel.

Il habite les rouages d’une ville ou d’un territoire, rencontre ses habitants, capte des voix et des récits souvent inaudibles et en rend compte sous forme de fiction adaptant la forme (théâtre, jeu, podcast, écrit, fake news) et la propagation (couverture médiatique, buzz). Son dernier cycle de travail autour du roman policier n’en finit plus de trouver des territoires où s’épanouir : Mortelle MOSELLE (57), Mortelle MAYENNE (53), TOUL l’amour que j’ai pour toi (54) et ENTRE LES LIGNES, pour la ligne de train qui relie le Territoire de BELFORT (90) à Bienne, en Suisse, en traversant le Jura.

www.nicolasturon.com

Julie Bloch

Productrice – Coordinatrice – Souffleuse sur petits bobos

Julie Bloch est une productrice exceptionnelle ; même si ses journées de travail durent 15 heures, elle n’oublie jamais celle de l’apéro. Elle réserve des chambres dans les meilleurs hôtels pour que les artistes se donnent sans réserve, à la plus grande joie du public. L’argent n’a plus aucun secret pour elle (normal, elle est à moitié Suisse) ; en euro ou en franc, elle le dilapide avec une rare précision (normal, elle est à moitié Française). 
20 années de programmation et de création d’événements sur-mesure l’ont rendue insensible à l’impossible, à la peur et au froid. 
En somme : les meilleurs projets se construisent en bonne compagnie, même ferroviaire.

www.lagrosseentreprise.fr

Aymeric Swiatoka-Novais

Vidéaste

Les parents d’Aymeric sont les propriétaires de La Bascule, le bar à bières mythique de la vallée des Anges, en Moselle. Naître derrière un comptoir oblige à grandir plus vite, surtout quand on a envie de découvrir le visage de celui qui parle de l’autre côté du bar.

Mauvaise herbe poussée dans la vallée de la Fensch, enfant du café et de la minette, il est devenu ortie en rencontrant la colère lors de la fermeture des haut-fourneaux. Il a travaillé son sens de la répartie, de l’empathie et de la rencontre jusqu’à s’épanouir, une caméra à la main, offrant son talent touchant à la Compagnie des Ô ou AGJK, avant de créer son propre outil : Haut-Fourneau Production.

Sophie Cousin

Photographe

Avec son premier réflexe argentique, Sophie Cousin part aux Pays-Bas, laissant derrière elle les beaux-arts de Besançon et la sculpture. Pendant dix ans, elle fait ses armes dans le métier en photographiant des moulins, des canaux et des tulipes.

De retour en Franche Comté, elle fait feu de tout bois (parce qu’il fait froid), capable de capturer le meilleur de l’événementiel, du spectacle, du tourisme, et même de la déco et de l’agencement intérieur.

www.sophiecousin.fr

Gautier Colin

Ingénieur du son – Réalisateur – Créateur de podcasts

Gautier Colin est né en 1991, l’année de l’effondrement de l’URSS et de la fin de la guerre du Golfe. Comme il n’aime ni Tchékhov ni Tiger Woods, il s’en sort sans séquelle majeure.

Sa mère se casse les côtes en le serrant dans ses bras pour le protéger quand elle tombe dans les escaliers. Depuis, il a un problème d’hyperactivité.

Comme il s’ennuie très vite et qu’il grandit dans les Vosges, de 15 à 18 ans, il boit trop.

La psy du lycée et la conseillère d’orientation le dirigent alors vers un corps de métier qui colle à son addiction : une école de régie de spectacle vivant à Nantes.

Il étudie les métiers du son et de l’image et ça lui plait. Il réalise qu’avec un casque sur les oreilles, il entend les autres hyper bien et que, souvent, les autres ont des choses intéressantes à raconter.

Il décide donc de boire moins et de rencontrer plus, jusqu’à en faire son métier.

Aujourd’hui, il aime son métier, les rencontres, l’aventure, la bouffe et sa compagne, qui attend un bébé.

Il ne va plus jamais s’ennuyer.

Coraline Pauchard

Journaliste - Créatrice de podcasts

Coraline Pauchard a beaucoup de cordes à sa harpe : le cirque, le théâtre, l’improvisation, les sciences politiques, et le journalisme. En 2015, après l’obtention d’un master en journalisme à l’Université de Neuchâtel, elle est engagée au sein de la Radio Télévision Suisse. À côté de son travail, Coraline Pauchard continue de côtoyer l’univers du théâtre à travers l’improvisation théâtrale qu’elle pratique entre Lausanne et Neuchâtel (Impro Suisse et la Ligue d’Improvisation neuchâteloise) mais aussi par le biais de créations sonores (création sonore pour la compagnie Histoires de Musique) et divers projets théâtraux amateurs ou professionnels (jeu dans Les femmes savantes, MenS Matthieu Béguelin, assistante d’À l’autre bout était le ciel, MenS Clémence Mermet, etc.)

Sandra Reinflet

Inventeuse d’histoires vraies

La question que l’on pose le plus à Sandra lorsqu’on la rencontre est : « Et sinon, c’est quoi ton (vrai) métier ? » Voici sa réponse : « J’entends chaque jour cette question – avec ou sans la parenthèse, politesse oblige. Alors pour sembler cohérente (parce que répondre photographe-écrivaine-chanteuse-voyageuse ne fait pas très sérieux), je me suis creusé la tête, et j’ai fini par répondre : Inventeuse d’histoires vraies. 

Au fond ce n’est que ça. Choisir l’outil pour mettre en scène le réel. Tendre des miroirs déformants pour le montrer sous différentes facettes. La photographie, le son ou le texte sont des supports choisis, le reste est dans l’air, autour, à portée de main. Et à portée de regard. Je change souvent de lunettes pour ne pas m’habituer à la netteté, pour retrouver le flou.
Ne pas savoir faire. Expérimenter. Prendre les choses à la légère, pour qu’elles soient supportables. Essayer de mettre en lumière ceux que l’on ne voit pas assez souvent. Les faire poser devant l’objectif et créer des mises en scène du réel. Parce qu’il n’a peut-être de sens que dans cette réinvention. Tout est fiction dès lors que l’on choisit un angle, un cadre, dès lors qu’il y a un champ et un hors-champ, un mot plutôt qu’un autre. Documenter le monde avec ce prisme imaginaire. Et croire qu’il est juste assez grand pour tout ce qu’il y a à faire dedans. 

J’écoute Brel parler du talent « d’être vieux sans être adulte », et je me dis que ce qu’il nous reste de mieux à faire, c’est de continuer à jouer, sérieusement. »

www.sandrareinflet.com

Marc Woog

Metteur en scène – Enseignant de théâtre

Marc Woog a tout un tas de diplômes qui lui permettent de travailler à la fois dans le canton du Jura en Suisse et à Paris, il a gagné des prix pas piqués des hannetons avec ses textes et ses mises en scène, mais surtout, Marc Woog est profondément humain.

Ses qualités d’écoute et de patience lui permettent d’employer la pédagogie à bon escient et de tirer les individus qui l’entourent vers le haut. Il intervient dans Entre les lignes en tant que responsable de l’Option Spécifique Théâtre du Lycée Cantonal de Porrentruy, option unique en Suisse, en accompagnant les apprentis comédiens dans l’aventure 22 minutes, une fiction originale créée tout exprès pour ce projet.

Les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois

Chanteurs à barbe

Doit-on encore présenter ce trio neuchâtelois à la barbe fournie qui distille ses chansons dans toute la francophonie ? Oui, au moins un peu, sinon la suite de ce texte ne servirait à rien : en seize ans, le parcours de ces trois compères a été jalonné d’innombrables concerts et de six albums – chacun accompagné de son spectacle respectif. Le public a eu l’occasion de les voir et de les écouter autant dans des petites salles que dans de grands festivals nationaux. 

Au fil du temps, les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois se sont taillés une vraie notoriété, notamment grâce à leur humour, leur franc-parler, leurs chemises à carreaux, leur générosité, leur passion pour les radios FM érotiques québécoises et leur plaisir communicatif en live.

Parmi les nombreuses collaborations effectuées durant toutes ces années, nous pouvons mentionner un mandat de la RTS pour chantonner l’actualité chaque mois sur Option Musique et l’écriture de la bande originale d’une exposition sur la digestion au Museum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel, présentée également au Musée de la Main à Lausanne.

En 2018, leur travail mélangeant musique et théâtre est récompensés par le Prix Suisse de la Scène. Les spectacles ont côtoyé divers événements ponctuels, à l’image d’une absurde croisière sur le Rhin ou d’un gala agrémenté d’invités dans le magnifique Théâtre de l’Heure Bleue à La Chaux-de-Fonds.

2022 leur donnera l’occasion de fêter les 18 ans d’existence du groupe. Une majorité épanouie, un âge qui commence enfin à coller un poil à la pilosité générale des membres du groupe.

www.pcgb.ch

Fabrice Bez

Musicien accordéoniste – Compositeur

Classé vice-champion d’Europe des bougons trois années consécutives, Fabrice Bez est également très fort en accordéon. Formé à l’école de musique de Michèle Chabod (Doubs), puis au conservatoire de Jazz de Nancy, il mène de front une carrière de compositeur /interprète de musiques de spectacles, de musicien en solo, en groupes et d’improvisateur. C’est en développant son écriture et sa manière d’aborder l’instrument qu’il a pu s’épanouir en proposant des répertoires souvent inspirés par la littérature, la poésie ou la peinture.

Il a ainsi joué avec l’Orchestre Symphonique de Nancy ; joué et composé pour l’ensemble de musique de chambre Stanislas ; il a composé pour le Musée des Beaux-Arts de Nancy, pour le musée Courbet de Flagey, et trimballé son instrument aux quatre coins du monde.

Bien enfouie sous la pudeur, sa sensibilité se révèle dans sa musique, qu’il élève au rang d’art majeur.

Pour enregistrer la bande originale d’Un Aller sans retour,  il s’est entouré de Pierre Boespflug, Régis Huby et Astushi Sakaï.

Loïc Preghenella

Aventurier de l'oral

Loïc Preghenella est chelou : alors qu’il a eu la chance de naître à Bourges, il revendique les Vosges comme le territoire de ses racines (les Vosges, quand même).

Alors qu’il pourrait mater Top Chef ou – mieux – dormir, il est du genre à se lever à 2h du matin pour regarder le superbowl, les JO ou prendre le départ d’un trail en montagne (tssssss).

Alors qu’il était le chef d’entreprise d’une boîte d’audiovisuel florissante, il a tout plaqué pour le podcast et l’accompagnement en montagne (misère de misère).

En 2018, alors qu’il aurait pu noyer un chagrin d’amour dans la Ben & Jerry’s, comme tout le monde, il préfère rallier le Cap Nord en vélo depuis les Vosges (voilà voilà).

Et en plus il fait du ping-pong. C’est vraiment n’importe quoi.

Émilie Zoé

Autrice, compositrice, interprète

Le bleu pétrole des yeux d’Émilie Zoé sert de carburant aux fusées poétiques qu’elle pilote. Chacun de ses morceaux est un satellite posé en orbite de l’univers de celui qui l’écoute. Sans concession, elle marque par son jeu de guitare rugueux et l’efficacité de ses mélodies. Sa voix est fragile et brute, tour à tour caressante ou effrontée, et certains la comparent à celle de PJ Harvey ou de Cat Power. Bien que de langue maternelle francophone, ses chansons écrites en anglais sont une façon de s’approprier l’indéfinissable et de chercher des réponses émotionnelles aux questions rationnelles qui lui occupent l’esprit.

Elle « vous chuchote à l’oreille des cris qui ne font pas mal» (Arnaud Robert, Le Temps). 

Emilie Zoé gagne un Prix Suisse de Musique en 2020, par lequel l’Office Fédéral de la Culture suisse récompense une création musicale exceptionnelle et novatrice. 

Son prochain album, Hello Future Me, écrit et enregistré en 2020-2021, se place dans la continuité du rock profond et minutieusement ouvragé de The Very Start. Autoproduit en collaboration avec Louis Jucker, on y retrouve le cœur du projet qu’est le duo avec le batteur Nicolas Pittet, enrichi par des arrangements soignés qui soulignent la profondeur des morceaux et leur apportent la dynamique qui caractérise leur musique en live. Sa sortie prévue en février 2022 sur le label Hummus Records sera accompagnée d’une série de dates en Suisse, en France et en Belgique.

www.emiliezoe.com

Géraldine Bitschy

Petit miracle

Géraldine Bitschy est un origami. En apparence tout mignon et tout petit, il déploie une force étonnante et dévoile ses multiples facettes lorsqu’il se déplie.

Ainsi, Géraldine est tout aussi bien capable de jouer, de chanter, d’éduquer de jeunes enfants, de retaper de vieux synthétiseur, de faire du Kung-fu ou de coller des œuvres dans la rue… L’essentiel est que l’autre demeure à portée d’émotion. Que ce soit avec TagadaTsing, Les Sœurs Goudron, la Compagnie des Ô, Garoue Garou ou Concert sur cour, elle semble ne jamais devoir arrêter de se cacher dans les plis du monde pour le faire grandir.

Lemakadame

Prothésiste dantesque

Lemakadame est rentré dans le monde de l’art dans les années 90 par la petite porte de l’époque : le Hip-Hop. En ce temps-là, le street art n’était pas mainstream – plutôt invisible, en fait. Les graffeurs étaient des vandales, les rappeurs des hurleurs impolis et les danseurs des Zulu divertissants. Tout à la fois vandale, hurleur et zulu, c’est dans cette famille qu’il s’est senti chez lui. Une famille à la liberté quasi sans limite, dans laquelle il pouvait crier tout à la fois « regardez-moi », « écoutez-moi » ou « j’existe ».

Le reste est une histoire d’artiste : perfectionnement, technique, course à la réussite, opportunités, loupés, hésitations…

Avec ce qu’il faut de recul et de maturité, Lemak rejoint aujourd’hui la bande d’Entre les lignes en tant qu’illustre inconnu du rap game… soit la qualité parfaite pour rester à hauteur de voyageur.

Manuel Etienne

Auteur, compositeur, interprète

« Une bio ? Déjà que je fais l’effort d’être un artiste local ! »

Manuel Etienne semble vivre dans un monde parallèle, poétique et fantaisiste où le Gun Club avale Bashung, où Christophe vampirise les Pixies. Auteur-compositeur, chanteur et guitariste des groupes Toxic Kiss, The Spangles et Lova Mi Amor, Manuel Etienne a décidé de voler de ses propres ailes en 2012.
Sa plus grande qualité artistique est de dormir peu ou pas du tout. Le temps ainsi libéré lui permet de rester audacieux et de ne jamais reproduire la même recette d’un morceau à l’autre. Cette richesse ne risque pas de rebuter les amateurs de pop-rock indie.

“Entre français et anglais, entre punk britannique et pop française, entre passé et futur, spleen rêveur et mur du son urbain, Manuel Etienne se taille un territoire bien à lui. » MAGIC

Didier Super

Sans plomb

On ne va pas s’embêter à écrire une bio alors qu’elle existe en BD ici.

www.didiersuper.com